dimanche 6 janvier 2013

2. Le marché


Il existe différents types de marché :
            a.       Le marché concurrentiel
Un marché où un grand nombre de propriétaires indépendants essaient de louer leurs appartements est dit concurrentiel, si nous considérons le marché de la location d’appartements.
           b.      Le monopole
Un marché où il existe un seul vendeur est une situation de monopole.
b.1 Le monopole discriminant
Le monopole peut vendre certaines unités de produit à des prix différents. On parle de discrimination par les prix.
b.2 Le monopole ordinaire
Il y a toujours un seul vendeur mais cette fois-ci il ne peut y avoir de discrimination entre les locataires, le même prix est appliqué à tout le monde. Il peut alors choisir entre louer cher mais peu d'appartements; louer bon marché mais beaucoup d'appartements.

La courbe de demande
Prenons l’exemple des locataires possibles d’appartements pour mieux cerner ce qu’est la courbe de demande. Il est demandé à chacun des locataires le montant maximum qu’il serait disposé à payer pour occuper un appartement. Si une personne est prête à payer 500$ et qu’elle est la seule le prix de la location de l’appartement sera de 500$. Si par contre une autre personne est prête à payer 490$, un seul appartement sera loué si le loyer est supérieur à 490 et deux le seront si le prix est de 490$. Ainsi, le montant maximum qu’une personne est prête à payer pour acheter un bien est appelé « prix de réserve p ». Le nombre d’appartements loués pour un prix donné « p » sera par conséquent exactement égal au nombre de personnes qui ont un prix de réserve supérieur ou égal à p. La courbe de demande est donc la courbe qui relie la quantité demandée au prix, elle est décroissante. Si le prix de location d’appartements diminue, un plus grand nombre de personnes  seront disposées à en louer.

La courbe d’offre
            La courbe d’offre est une droite verticale. Quel que soit le prix pratiqué, le même nombre d’appartements sera loué. La courbe d’offre est la courbe qui associe à chaque niveau de prix la quantité offerte par les acheteurs.

Optimisation  
Le principe d’optimisation consiste pour les agents à choisir parmi les différents choix possibles ceux qui sont les meilleurs. Le prix du marché se modifie jusqu’à ce que les décisions des agents soient compatibles entre elle, soit que le niveau de demande est égal au niveau de l’offre.

L’efficacité au sens de Pareto
S’il est possible de trouver une façon quelconque d’accroitre la satisfaction de certains individus sans pénaliser quelqu’un d’autre, on parle d’amélioration au sens de Pareto. S’il est possible de trouver une telle amélioration, on dit qu’a une affectation inefficace au sens de Pareto. Dans le cas contraire, elle est efficace au sens de Pareto.

Qu’est-ce que l’économie ?



Pour cerner le concept « économie », il convient de  faire son étymologie. Ce terme nous vient du grec « oikonomia » qui est formé des mots « oikos » dont la signification est maison et « nomos » qui signifie la règle. Dès lors, on serait tenté de la définir comme étant la matière qui fixe les règles de conduite à adopter dans la maison. Aristote dira que par opposition à la politique dont l’objet est la gestion de la cité, l’économique est la science de la vie familiale.
Définir l’ « économie » renvoie à faire appel à plusieurs approches, chacune d’elle la définissant à sa façon.
a.      L’approche substantive
Elle est considérée comme la richesse matérielle des sociétés, ceci de Platon jusqu’À. Smith. Étant donné qu’elle fait référence aux structures du monde réel, elle est dite « substantive ». Toutefois, cette définition sera critiquée car elle réduit l’activité économique à la production, la répartition et la consommation de biens sans tenir compte de la production et de l’échange des services.
b.      L’approche formelle
Elle est une définition classique de L. Robbins. C’ « est la science qui étudie le comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens rares qui ont des usages alternatifs. ». Ainsi, son objet c’est l’étude du comportement de l’homme ; comportement qui a une fin dans le sens où les actions sont posées pour atteindre des objectifs spécifiques ; la mise en place des moyens rares permettre de concrétiser ces objectifs  et ces ressources peuvent être utilisées dans plusieurs cas pour différentes raisons.
c.       L’approche en terme de système
Cette approche consiste à considérer l’économie comme un système composé d’éléments possédant des fonctions spécifiques qui sont à l’origine de la création (production), de la circulation (échange) et de la destruction (consommation) des biens économiques. 

1. Le problème



            L’économie se veut être un champ d’étude permettant de répondre à un ensemble de questions.
Quand peut-on qualifier un bien d’économique ?
Un bien dit économique doit remplir les quatre conditions suivantes :
-          L’existence d’un besoin qu’il soit susceptible de satisfaire, qu’il soit moral ou pas, licite ou non, tangible ou fictif.
-          Les propriétés qu’on lui prête ; si on ignore qu’un bien puisse satisfaire un besoin alors qu’il possède cette qualité, il ne peut être considéré comme un bien économique.
-          La disponibilité ; si le bien n’est pas disponible il n’est d’aucune utilité.
-          La rareté ; si le bien est abondant à un point tel qu’il soit possible d’être acquis sans peine, sans un travail et sans coût, il ne s’agit pas d’un bien économique.

Mais, sur quoi se fondent les théories économiques actuelles ?
            L’économie est caractérisée par un corpus théorique à même d’expliquer son fonctionnement. Ces théories sont fondées sur les grands courants économiques que le monde a connus, ceci depuis l’antiquité. D’un côté on trouve A. Smith avec le libéralisme et de l’autre le marxisme qui porte le nom de son fondateur K. Marx.
            Le libéralisme de Smith est basé sur l’intérêt personnel. En effet, l’homme est mû par le désir de maximiser sa satisfaction, soit à acquérir de la richesse avec le minimum d’effort. Et la recherche de cet intérêt individuel permet de réaliser l’intérêt général vu qu’il existe une main invisible à même de guider les passions individuelles vers le bien de tous. Tenant compte de cette harmonisation naturelle des intérêts, l’Etat doit se borner à « garantir le fonctionnement dans heurts de l’économie de marché contre la fraude et la violence, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur », il est un Etat-gendarme.
            Marx a développé la théorie de la plus-value, elle est, selon Lénine, la pierre angulaire de la conception marxiste. Cette théorie pointe du doigt l’exploitation de la force de travail qui est faite par les capitalistes. La plus-value est la différence entre la valeur des produits obtenus par l’usage de la force de travail et la valeur de la force de travail. La valeur de la force de travail est le temps de travail qu’il faut pour produire les objets indispensables à l’entretien incessant du travail.
            L’augmentation de cette plus-value peut se faire soit en ayant un taux plus élevé de la part du capital variable représentée par la force de travail par rapport au capital constant qui est les moyens de production et les matières premières entre autres ; soit en embauchant des travailleurs dont la rémunération est plus faible (femmes et enfants) ; soit en augmentant le taux de l’équipement par rapport au travail pour permettre au travailleur de produire dans un temps plus court.

Qu’est-ce le pyramide de Maslow ?
Une règle de priorité concernant les besoins, désirs et motivations a été élaborée par Abraham Maslow. Cette pyramide sert à les identifier et à les hiérarchiser. Cet outil offre une base de réflexion permettant de positionner les personnes et produits et est ainsi un instrument pratique de réflexion dans le monde des affaires. C’est une méthode qui peut aider à mieux cerner un public visé, par exemple on ne vend pas une voiture de luxe à une personne n’ayant rien à manger. Cette hiérarchie issue de la pyramide de Maslow s’adapte à chaque environnement spécifique et les 5 niveaux de besoins deviennent plus ou moins importants.
La pyramide de Maslow est constituée de 5 niveaux de besoins :
Besoins physiologiques;
Besoins de sécurité;
Besoins d’appartenance;
Besoins d’estime de soi;
Besoin d’autoréalisation.

Qu’entend-on par consommation ?
            Un des termes économiques le plus fréquemment utilisé dans le langage usuel, la consommation est le fait d’utiliser un bien ou un service. Il existe deux groupes de critères de classement des biens consommés :
1er groupe : les biens peuvent être classés selon les catégories suivantes :
-          Durabilité ; l’utilisation d’un bien ne donne pas lieu immédiatement à une destruction. On parle dès lors de bien durable, utilisable un très grand nombre de fois et de bien non durable qui est immédiatement et irréversiblement détruite lors du premier usage.
-          Matérialité ; un bien matériel est palpable, stockable, consommé après avoir été produit alors qu’un bien immatériel n’est pas stockable et est consommé en même temps qu’il est produit.
-          Caractère marchand ou pas ; les services ou biens dits marchands sont ceux qui s’échangent sur un marché et ont un prix qui est payé par le consommateur. Ceux qui sont non marchands sont ceux qui ne s’échangent pas sur le marché et qui ont un prix inférieur au coût de production, voire nulle.
2ème groupe : les biens peuvent classés selon leur caractère individuel ou collectif :
-          Consommation individuelle ; le bien utilisé par un individu ne peut être utilisé par un autre en même temps.
-          Consommation collective ; un bien dont l’usage peut être fait par plusieurs personnes en même temps est dit collectif.

Comment fonctionne le circuit  économique ?

 


Quels sont les agents économiques ?
            On distingue cinq agents économiques principaux : les ménages, les entreprises, les administrations, les intermédiaires financiers et l’extérieur.
     1.      Les ménages
Leur fonction principale est de consommer. Cette consommation est réalisée grâce aux différents revenus qu’ils tirent du travail, de la propriété ou de l’entreprise.
     2.      Les entreprises
Les entreprises produisent et vendent des biens et des services dont elles tirent des recettes. Ces dernières leur permettent de verser des salaires aux ménages, de payer des impôts et des cotisations sociales aux administrations.
Elles consomment des biens et services (matières premières, énergie, etc.)
Elles épargnent et peuvent ainsi acheter des valeurs mobilières : ce sont des prises de participation (titre de propriété d’une autre entreprise).
Leur épargne peut aussi leur servir à acquérir des biens de production : ces achats sont des investissements.
Les investissements peuvent être financés de plusieurs façons :
·         Les entreprises investissent en puisant dans leurs bénéfices : cela s’appelle l’auto-financement.
·         Les entreprises empruntent le plus souvent (on dit que ce sont des agents à besoin de financement). Cette opération se réalise, soit :
-          Sur le marché des capitaux en émettant des obligations,
-          Auprès des intermédiaires financiers qui leur prêtent des fonds ;
·         Elles peuvent également émettre des parts sociales ou actions ;
·         Enfin, elles reçoivent des aides de l’état.

     3.      Les administrations
Elles représentent matériellement l’Etat (c’est-à-dire les différents ministères et services publics de l’état) et les collectivités territoriales (régions, départements, communes). Leur fonction principale consiste à produire des services non-marchands, c’est-à-dire des services qui ne se vendent pas directement (armée, police, enseignement, etc.) ou se vendent à des prix inférieurs à leur coût réel.
Les recettes des administrations sont essentiellement constituées par :
-       Des impôts et des taxes,
-       Ou des cotisations sociales versées par les autres agents économiques.
Les dépenses sont occasionnées par :
-          Les services rendus gratuitement appelés services non-marchands ,
-          Les salaires versés aux fonctionnaires,
-          Les biens de consommation nécessaires aux différents ministères et organismes publics,
-          Les investissements publics (routes, écoles, hôpitaux, etc.)

     4.      Les intermédiaires financiers
Ce sont les banques, centres de chèques postaux, caisses d’épargne, ainsi que divers organismes financiers.
Ces agents ont pour fonction principale le rassemblement des capitaux et leur répartition en vue de répondre aux besoins en monnaie engendrés par les échanges,
a.     La répartition : le rôle principal des intermédiaires financiers est de drainer l’épargne des ménages et d la redistribuer aux agents qui en ont besoin.
b.      La transformation : ils reçoivent des dépôts à court terme (<2 ans) de la part des ménages et de tous les titulaires de comptes bancaires ; ils transforment cette épargne pour la prêter à moyen terme  (de 2 ans à 7 ans) ou à long terme (de 7 à 20 ans)

     5.      L’extérieur
L’extérieur ne constitue pas un agent économique à proprement parler, mais regroupe tous les agents économiques étrangers ayant des relations avec l’économie nationale, en particulier sous forme d’importations et d’exportations.

Quels sont les revenus des ménages ?
Les revenus des ménages peuvent provenir de trois sources :
     ®    Les revenus du travail :
-          Salaires, traitements, gages, soldes,
-          Honoraires pour les professions libérales ;
     ®    Les revenus de la propriété et de l’entreprise
-          Loyers, intérêts, dividendes, fermages,
-          Revenus des entrepreneurs individuels ;
      ®    Les revenus de transfert ou revenus sociaux
-          Retraites, pensions,
-          Allocations familiales, sécurité sociale, chômage,
-          Bourses d’études, etc.
L’utilisation de ces revenus :
v  La consommation de biens et de services est la fonction principale des ménages ;
v  Les ménages paient des impôts et des cotisations sociales.
v  Les ménages épargnent une partie de leur revenu :
-          Soit en plaçant leur épargne directement auprès d’une entreprise  (investissement direct),
-          Soit auprès d’intermédiaires financiers (banques, caisses d’épargne, compagnies d’assurance, etc.)
         revenus des ménages - impôts et cotisations sociales = revenus disponibles = consommation + épargne